Quand tu dis ‘Je t’aime’ tu aimes quoi?
J’ai voulu parler d’amour… mais je me suis dit qu’il y avait mieux placé pour décrire un état qui m’a plutôt fuie, me laissant relativement vide de références face à son empreinte. La place parentale qu’elle devait occuper et transmettre demeurée déserte rivalisant avec la perte de la fratrie, a creusée des sillons douloureux de répercussions à ce jour. Puis, j’ai tenté de frayer mon chemin dans les diverses avenues offertes par l’amour; cependant la compréhension que je m’en étais forgée, faute de repères, ne semblait pas correspondre à la norme ou aux attentes.
Et pourtant… mon élan était là, profondément senti.
Puisque Cupidon est là… je vais tenter de décrire ce qu’il représente —pour moi— m’étant attardé tant de fois sur cet insondable idéal, afin d’en discerner la teneur.
J’ai réalisé que s’il est impénétrable c’est qu’il a toutes les gradations et nuances, toutes les tonalités multifacettes des 7,8 milliards d’humains en plus de toutes les entités enrichissant notre planète. Et je le soupçonne de contenir les myriades de teintes de l’immensité de ceux, vivant en d’autres lieux.
Pour vous aider à comprendre ma vision de l’amour, je dois vous partager le chemin, qu’à mon sens elle emprunte.
Si de la Source, du Grand Soleil Central nous sommes des rayons bien distincts les uns des autres, venus manifester notre couleur spécifique, cette connaissance de l’unicité que nous portons se doit d’être vraiment intégré en soi pour qu’ensuite elle puisse ReConnaitre celui que porte les autres. Et c’est justement ici même, dans cette ReCoNaissance que s’exprime l’amour, voyant à notre endroit, l’apport de l’autre dans sa différence.
Quand je contemple un paysage, que j’écoute une musique et que j’émets le wow qui signifie «Je l’aime!»
Je reconnais la contribution, donc la complémentarité qui amplifie mon état, m’amenant en émerveillement, dans l’épanouissement de mon être dans l’instant. Donc c’est le plus, l’ajout qui m’expands qui représente l’état d’amour. Ainsi, quand malgré les heurts, imperfections, vicissitudes inhérentes à l’humain, je peux distinguer et reconnaitre le WoW que l’autre porte, créant cette expansion en moi… je peux dire que j’aime.
Pour moi, c’est primordial de savoir ce que l’on aime…
Quand vous dites à un être : « JE T’AIME! » Je vous le demande… vous aimez quoi?
Non, non… je ne parle d’aucun mobile utilitaire! Non plus de l’attirance sexuelle… je ne parle que du WoW, du lumineux que cette âme irradie créant une effusion en vous.
Qu’est-ce qui, de cet être, vous émeut, vous fait vibrer et qui demeure bien au-delà du sentiment d’utilité? Qui perdure par-delà la perte, la mort? Ce qui meuble vos souvenirs et vous émeut quand vous pensez à quelqu’un qui vous a été ravi…
Si vous ne trouvez pas… il se peut que ce que vous cherchez chez l’autre soit basé sur un mouvement égocentrique et instrumental.
Il se peut que l’autre soit jetable s’il ne vous est plus d’aucune utilité.
Je me souviens d’un ex-conjoint qui me disait au terme de notre union:
-« Comme je ne suis plus ton chum, tu ne devrais plus m’aimer!… »
-« Quoi??? Ce que j’ai aimé de toi demeure!… Même si tu ne me sers plus! C’est mon héritage et ça, personne ne peut me le ravir!»
L’amour quand on l’a perçu chez un être, sa lumière vue au travers de ses ombres… est immortel…
Non?
Je trouve que lorsqu’on ne sait pas pourquoi on « aime » les êtres deviennent insignifiants, interchangeables, nos relations sans legs.
Il est possible que cette humble opinion se soit forgée en moi dans un ultime effort de sauvegarder les vestiges fragiles qui ont attendri mon cœur au fil du temps… Mais c’est ma conviction.
Puis, douloureusement… j’ai réalisé que parfois on peut percevoir et aimer des choses chez quelqu’un qui ne soupçonne pas ce WoW en lui-même, tout comme nous sommes impuissants à faire éclore la graine de son potentiel. C’est la liberté, le libre-choix. Ainsi, la ReConnaissance de cet éclat vous fait vibrer au point où vous avez beaucoup d’amour à offrir, l’autre ne le distinguant pas en lui-même… il ne pourra recevoir ce que vous lui vouez… Vous avez un contenant immense à verser dans un petit dé…
J’ose croire que cet amour s’en ira de par l’univers, consoler un être en réception… laissant possiblement derrière lui un vide de non-concordance.
Pour ma part, n’ayant pas appris l’amour, mon monde intérieur s’est élaboré de lui-même sans influence; voilà la conception que je m’en suis faite.
Si dans mes solitudes, mes silences, l’amour ne signifie toujours pas une présence, des bras enveloppants, je collectionne en mon être, la fréquence des couleurs que je perçois sur mon parcours, celle d’êtres de passage m’éclairant, me nourrissant, l’espace de brefs instants, par leurs tonalités multifacettes du Grand Tout Universel qu’est L’AMOUR.
En ce jour… où nous fêtons l’amour… je trouve profondément important de se donner comme mandat de trouver les constituants de chaque être qui nous donne l’élan de lui dire : « JE T’AIME! » sans quoi ces mots demeurent insipides et vains.
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