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La proximité familiale du temps des fêtes… crée toujours une demande accrue d’aide puisqu’à la base toutes les blessures humaines sont relationnelles. Même la blessure originale de l’enfant qui arrive en ce monde en est une de déchirure d’avec sa mère si ce n’est celle, bien camouflée par le voile de l’oubli, qui nous gardera en quête d’un tout dans un sentiment d’incomplétude.

Si les atteintes sont relationnelles, elles ont souvent pris naissance dans le terreau familial, espace étroit ou l’on se froisse, se heurte se mesurant dans des frontières parfois mal définies, cherchant notre espace en quête de définition personnelle.

La période des fêtes recrée une proximité qui semble enthousiasmer certains festifs, mais qui crée une anxiété douloureuse chez d’autres. Les blessures du passé qui submerge trop souvent le présent mènent à voir les acteurs d’anciennes meurtrissures comme les responsables des émotions présentes. Pourtant à y regarder de plus près, ces mouvements internes sont souvent des scénarios récurrents du quotidien. Comment expliquer que les personnages et les décors changent au fil du temps, mais que la teneur émotionnelle demeure? C’est que l’intelligence de l’énergie en mouvement a un message à livrer; comme nous fuyons sans cesse le facteur, celui-ci se représente avec régularité. Comme le but de l’univers est l’expansion, l’être n’échappe pas à ce grand paradigme. Tout part de simple allant en se complexifiant. Les cellules s’unissent pour créer un monde qui se rupturera de sa condition initiale pour se complexifier et s’expandre. Ainsi l’enfant sera un avec sa mère qui l’expulsera créant deux êtres distincts qui formeront un tout, une famille. Celle-ci nous bousculera afin de poursuivre notre propre destinée. Ce mouvement d’union et de rupture à l’image de la vie a un symbole; il se nomme “peine”. Cette émotion de complexification de l’être émerge au moment d’une rupture, d’un bris, d’une perte que ceux-ci proviennent des êtres, des idéaux ou d’acquis. Relationnelle, elle parle de ce qui nous lie les uns aux autres; avec comme objectif la complexification de l’être qui acquiert la sagesse s’éloignant des illusions de l’enfance. Son mouvement provoque ce regard intériorisé de tri essentiel, à l’écart des autres puisque ce travail est intime et personnel. Vous admirez la sagesse chez certains êtres? Maintenant, vous connaissez la route empruntée! En cette période des fêtes, combien vivent une véritable ambivalence à savoir s’ils participeront à la fête dans la fratrie! Rester chez soi ou risquer de raviver une panoplie de blessures est le pivot central de ces incertitudes. Si nous sommes confrontés à revenir à notre cellule familiale, notre regard intérieur est appelé à observer ce qui est. Dans ce constat des récurrences, je vous propose de regarder les acteurs qui ont comme rôle notre épuration vers plus de soi, dans cette grande pièce. Au travers cette quête de proximité avec ceux que nous aimons, si nous regardions ce qui est à purifier ou encore à entendre, afin d’accéder au meilleur de soi? Face à la question : Dois-je m’entendre et fuir ou jouer les gentilles et faire comme si de rien n’était? La réponse n’est ni le défilement ni le bâillonnement de son soi profond. Elle est et de continuer à aimer et de s’écouter. En ne prenant pas les déclencheurs de ce que l’on porte pour les bourreaux dont nous sommes les victimes, nous pouvons percevoir ces êtres comme de simples éveilleurs, une fenêtre cherchant à nous faire percevoir ce que nous ne pouvons voir de soi. Si vous vous regardez dans un miroir de 4 pouces, votre reflet n’aura que le 4 pouces qu’il peut vous renvoyer. Ainsi, la vie se charge de vous montrer ce qui est demeuré dans l’ombre occulté de votre champ de vision et qui pourtant demande votre attention. Notre entourage a comme mission secrète de nous montrer ce que nous n’arrivons pas à percevoir dans notre lucarne trop étroite. Les re/lations qui ont pour but de nous re/lier à nous-mêmes sont là pour nous montrer ce que la vie veut nous montrer de plus vaste. À l’écoute de ce qui bouge en soi dans ce qui nous lie, nous sommes invités à bien en prendre soin sans nous isoler. Si parfois la douleur est prégnante et qu’un retrait est indiqué, il faut l’entendre, l’accueillir. Cependant, retrait et rupture ne sont pas synonymes. Un pas de recul n’a pas à tout faire éclater. S’entendre ou écouter les autres? S’entendre pour mieux écouter les autres en prenant dans ce qu’ils ont à nous offrir de doux ou de douloureux, seulement ce qui permet de mieux se voir dans son ensemble. Quand un retrait est demandé, le fait de nommer que ce recul n’est pas une rupture, est plus acceptable que de tout endommager. S’il est vrai que certains êtres sont mieux à distance pour nous donner l’espace et la chance de grandir, ils demeurent des instigateurs, des carreaux au travers lesquelles la vie cherche à montrer sa clarté. Malgré l’éloignement, ces aperçus demeurent dans notre réalité nous permettant de percevoir, un peu à l’image d’un presbyte qui doit éloigner le menu pour mieux distinguer ce qu’il a à lui offrir.

Ce temps des fêtes n’est autre qu’un moment d’arrêt qu’on se donne afin de réévaluer la valeur, la proximité des liens. Je souhaite que chacun regarde dans ce qui le relie aux autres ce qui est présent pour l’aider à grandir à s’expandre dans le grand mouvement d’ascension de l’univers dans le grand mouvement de complexification de chaque être vers le meilleur de lui-même. Cet accroissement d’amour en JE TE VOIS précieux et ReCoNaissant l’apport de chacun dans nos vies.

MyrIam Keyzer ©2014,.Tous droits réservés pour tous pays 
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