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l’amour au temps du Corona / quarantaine planétaire…

all right, une autre année de passée, une autre année à venir…

vive cette parenthèse infinie et éternelle du présent !

quel cadeau la vie ! à nous de le déballer comme on veut ou comme on peut… pour le mieux… ou pour le mieux…

je n’avais vraiment aucune attente birthday wise en me levant hier matin… anniversaire en temps de confinement oblige… ai même transformé en Happy Bird Day… heureux heureux le ptit moineau chroniqueur…

je disais justement hier matin ici même que je considérais comme presque indécent de penser fêter quoi que ce soit en ce printemps étrange et surprenant, tout au plus souligner la chose peut-être ? par souci de décence et de ptite gêne à se garder…

prévisiblement, comme à toutes les années post FB, dès le petit matin, des centaines de messages de bons mots – bene dictions – via FB… pop pop pop… merci d’avoir pris la joie et le temps… messages virtuels mais joie bien réelle… n’hésitez pas à souhaiter bonne fête à vos ami(e)s FB, toujours touchant…

et en fin de journée, quelques centaines de personnes qui sont passées par mon salon via mon écran pour assister à mon petit concert virtuel FB live loungie style… merci d’avoir reçu et de recevoir mes simples chants et hymnes… toute la différence votre présence… même à distance, même par écran… au-delà les mots, les notes et les accords… dring dring wow wow…

mais la vie m’a surpris de façon surprenante en mi-journée… surprise au-delà de ma non-attente confinée…

car fraise sur le shortcake en ce petit friday d’avril sur le fil du sans fil, hier midi, ma plus jeune, Fanny, et Charu, sa mère et mon ex-amoureuse et meilleure amie avec qui j’ai partagé 20 ans de vie et de projets plus fous les uns que les autres, qui habitent toutes les deux pas très loin à Ste-Lucie, ont poppé à ma porte avec un super shortcake aux fraises (tradition familiale) et un thermos de café pour célébrer mon anniversaire… full equipped les girlz avec assiettes, fourchettes, tasses et même spatule de service (encore ici en passant Charu, te la ramène dès que possible ;-)…

touché le chroniqueur ! en plein dans le mou du coeur… je n’aurais même pas pu imaginer, encore moins m’attendre à cela…

1 à 0 pour Fanny et Charu…

et 59 pour moi…

eh oui, 59 tours du grand carré aux dates de complétés, (708 mois ou 767 lunes, c’est selon)… et la plupart de mes dents…

59 années de faites, je commence donc ma soixantième année de vie…

et en ces temps crûment récents, si loin du bon vieux temps, alors que les concepts d’âge, d’ainêsse, de vieillesse, de sagesse et de fin de vie sont dans le grand blender du moment présentde nombreuses réflexions personnelles et sociales sont dans l’air de ce lent temps qui passe un peu moins vite que d’habitude ces temps-ci… ah le temps…

on nous a longtemps dit de respirer… justement là que ça coince ces temps-ci avec le fameux virus numéro nineteen… difficile pour certain(e)s de simplement respirer… des situations humainement horribles, conditions inhumaines… et compassion encore et encore pour les personnes qui essaient d’aider du mieux qu’elles peuvent…

en ce sens, me suis inscrit sur jecontribue.com mais pas certain si je veux qu’on m’appelle… mais si on le fait. j’irai car encre tout jeune et dispo… me semble que la moindre des choses à faire par respect, par simple humanité 101…

personnellement, comme plusieurs de mes ami(e)s sont dans la soixantaine ou déjà dans la 70zaine, je suis en quelque sorte un des ptits jeunes de ma gang

difficile pour certain(e)s d’apprendre que tout d’un coup, ils et elles sont devenues des vieux zé vieilles car pas comme ça du tout qu’ils et elles se sentent en dedans… je le sais, je le sens car je les sens… stigmatisé(e)s, brimé(e)s de leur liberté, heurté(e)s dans leur humanité… tout à fait compréhensible d’être insulté(e)s… les plus vieux vivent des temps durs…

je vous comprends chers et chères elders…

car on est toujours le/la plus vieux/vieille de quelqu’un…

on peut chercher les raisons, tenter de trouver des coupables, entamer des poursuites judiciaires même déjà, principalement pour que l’on fasse mieux la prochaine fois qu’une telle situation se pointe car ça se repointera il parait, le fait est que l’on a tassé et casé les plus vieux parmi nous dans des boîtes de ciment géantes… en refusant de regarder et de voir, en négligeant d’investir ce qu’il faut, sans même parler daigner aller les visiter… 10 % dit-on… 10 %…

on a casé nos plus vieux/vieilles en évitant de se poser des questions… en repoussant cet enjeu social par en avant…

et nous sommes tous et toutes responsables de ce fait… même si on est jeune… plus jeune que vieux…

alors à chacun chacune de nous de réfléchir à cela chacun chacune pour soi…

car éventuellement, nous ferons tous et toutes face à cette situation…

quelle opportunité pour réfléchir à sa propre mort, à son processus de vieillissement particulier, à sa propre fin de vie à venir, fin qui viendra bientôt, bien tôt ou un peu plus tard… mais d’expérience grandissante, plus tôt que tard….

cette fin de vie qui n’est au fond que la suite de cette seule et même vie… car l’âge n’existe pas… du moins pas vraiment en soi… car on a toujours les yeux d’un enfant…

peu importe notre âge actuel… peu importe les tours des carrés aux dates, ou le nombre de lunes derrière la cravache… toujours crû le temps… et toujours jeune le coeur…

allez, salut jeunes et vieilles branches… du même grand arbre…


ci-bas, les mots de Claude Vismaya Leclerc… mots pleins de vie…

RÉUSSIR SA MORT

Dans une société
Lobotomisée
Spirituellement
La mort
N’a aucune valeur…

La vie
Qu’on glorifie
Au-delà de tout
Est la vie physique
Matérielle
Corporelle…

La valeur suprême
Est rattachée
Au fait que le corps
Soit vivant
Et non à la qualité
De l’expérience…

Dans notre société
Lobotomisée spirituellement
La science
Est la nouvelle religion…

On se glorifie
De garder les vieux
Vivants
Biologiquement
Sans se soucier
De les laisser mourir
Affectivement
Dans l’angoisse
Et la solitude…

On ne peut considérer
Avoir réussi
Sa vie
Si on ne réussit pas
Sa mort…

La mort
N’est pas la mort !

C’est le point culminant
De la vie !

Mourir
Dans l’ouverture
Dans l’amour
Peut nous transfigurer
Nous magnifier
Nous illuminer !

Nous montrer
Notre vraie nature
Spirituelle
Sacrée…

Laisser mourir
Les gens
Dans la solitude
L’angoisse
La peur…

C’est les condamner
À rater leur mort !

Pour sauver
Leur vie physique
On tue leur mort !

On les prive
De leur humanité
De leur divinité…

Lobotomisés
Que nous sommes
On se glorifie
D’étirer leur vie
Sans se rendre compte
Qu’on les siphonne
De leur goût
De vivre…

Sans se rendre compte
Qu’on les prive même
De leur mort…

Ati Sapino www.atidion.com

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