Skip to main content

Le Chevalier à l’armure rouillée (fin)

Il arriva au château de la Volonté et de l’Audace. Le chevalier recula d’horreur en apercevant l’énorme dragon de la peur et du doute. Aussi, écureuil lui lança :
-N’oublie pas que la peur et le doute ne sont que des illusions.
Après avoir avancé, reculé, avancé et reculé de nouveau, Samuel s’arma de courage et marcha vers la bête. À sa grande surprise, plus il s’en approchait, plus celle-ci rapetissait jusqu’à disparaitre complètement. Il réalisa que la peur, qui lui avait fait endosser une armure, était, elle aussi fictive. Il compris qu’il avait vécu une vie d’imposture croyant faire le bien. Courageusement, il entreprit de monter au sommet du pic de la Vérité. En empruntant le sentier il remarqua une inscription : «Impossible de connaitre l’inconnu si je m’accroche au connu!» Il réfléchit aux connus auxquels il s’était attaché. Son identité, ses croyances, ses jugements.
Les mains en sang il s’agrippa de toutes ses forces au rebord de la paroi rocheuse quand Sam lui suggéra de lâcher… oui oui, de tout lâcher.
-Mais tu veux me… heu… nous faire mourir ?
-En fait nous sommes déjà en train de mourir… regarde-toi… tu es si maigre, si plein de tensions et de peurs… Lâche tout, fait confiance!
-Confiance à qui ?
-En quoi?… La Vie! l’Énergie! L’Univers… Dieu, suivant le nom que tu lui donnes. Lâche tout!
Perdant des forces, il sembla au chevalier ne plus avoir le choix… se croyant près de mourir il plongea dans la profondeur infinie de ses souvenirs. Il se souvint des reproches faits à sa mère, à son père, à sa femme. Plus il sombrait, plus il abandonnait ses jugements. Comme son esprit descendait dans son cœur, il fut pris de vertige. Pour la première fois, il vit clairement sans la juger ni l’excuser, l’existence qu’il avait menée. Il accepta l’entière RESPON/HABILITÉ de sa vie, de l’influence que les autres avaient eue sur lui, des événements qui avaient contribué à le former. Il cessa de les attribuer aux autres ou à quelque chose d’extérieur conscient qu’il en était la cause et non l’effet.
Il se sentit soudain puissant, délivré de la peur. Un sentiment inhabituel de calme l’envahit et il se vit en train de planer dans une autre perspective, une autre dimension avec la conscience d’être relié à la fois au ciel et à la terre. Sa volonté d’embrasser l’inconnu l’avait libéré. Plus d’armure, plus de peur; qu’un doux sentiment de liberté. Plus jamais il ne revêtirait d’armure. Des larmes de joie inondaient son visage tandis qu’une lumière nouvelle émanait de lui, scintillante comme le ruisseau, brillante comme la lune et étincelante comme le soleil, car le chevalier était le ruisseau. Il était la lune et le soleil. Il pouvait être tout cela en même temps et plus encore puisqu’il ne faisait qu’un avec l’Univers, il était l’Amour !

Le Chevalier à l’armure rouillée – Robert Fisher – VivezSoleil

…suivez notre blog pour connaitre la fin:)

Laissez un commentaire